LA PRÉDICATION DU 31 AOÛT

L’ânesse de Balaam ambivalence de la conquête. Nombres 22, 15-35

15 Balaq ( roi de Moab) envoya de nouveau des princes, plus nombreux et plus considérés que les précédents. 16 Ils vinrent trouver Balaam et lui dirent : Ainsi parle Balaq, fils de Tsippor : Je t’en prie, que rien ne t’empêche de venir me voir ; 17 je te couvrirai de gloire et je ferai tout ce que tu me diras ; viens, je te prie, voue ce peuple à la malédiction pour moi ! 18 Balaam répondit aux gens de Balaq : Quand Balaq me donnerait tout l’argent et l’or de sa maison, je ne pourrais en rien passer outre les ordres du Seigneur, mon Dieu ! 19 Maintenant, je vous prie, restez ici cette nuit, vous aussi, que je sache ce que le Seigneur me dira encore. 20 Dieu vint vers Balaam pendant la nuit ; il lui dit : Puisque ces hommes sont venus t’appeler, va avec eux ; mais tu feras ce que je te dirai.

21 Balaam se leva au matin ; il sella son ânesse et partit avec les princes de Moab. 22 Dieu se mit en colère parce qu’il était parti ; le messager du Seigneur se posta sur le chemin pour s’opposer à lui. Balaam était monté sur son ânesse, et ses deux serviteurs étaient avec lui. 23 L’ânesse vit le messager du Seigneur posté sur le chemin, son épée tiré; l’ânesse s’écarta du chemin et alla dans les champs. Balaam frappa l’ânesse pour la ramener sur le chemin. 24 Le messager du Seigneur se plaça alors dans un sentier entre les vignes ; il y avait une clôture d’un côté et un mur de l’autre. 25 Quand l’ânesse vit le messager du Seigneur, elle se serra contre le mur et serra la jambe de Balaam contre le mur. Il la frappa de nouveau. 26 Le messager du Seigneur passa plus loin et se plaça dans un endroit resserré où il n’y avait pas de place pour s’écarter à droite ni à gauche. 27 Quand l’ânesse vit le messager du Seigneur, elle se coucha sous Balaam. Balaam se mit en colère ; il frappa l’ânesse avec son bâton. 28 Alors le Seigneur ouvrit la bouche de l’ânesse ; elle dit à Balaam : Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée par trois fois ? 29 Balaam répondit à l’ânesse : Tu t’es jouée de moi ! Si j’avais une épée à la main, je t’aurais tuée maintenant. 30 L’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, celle que tu as montée de tout temps, jusqu’à ce jour ? Ai-je l’habitude d’agir ainsi envers toi ? Il répondit : Non !

31 Alors le Seigneur ouvrit les yeux de Balaam : il vit le messager du Seigneur posté sur le chemin, son épée tirée ; Balaam s’inclina et se prosterna face contre terre. 32 Le messager du Seigneur lui dit : Pourquoi as-tu frappé ton ânesse par trois fois ? Je suis sorti pour m’opposer à toi, car à mes yeux ce voyage est inconsidéré. 33 L’ânesse m’a vu, et elle s’est écartée devant moi par trois fois ; si elle ne s’était pas écartée de moi, c’est toi que j’aurais tué ; elle, je lui aurais laissé la vie ! 34 Balaam dit au messager du Seigneur : J’ai péché ; je ne savais pas que tu m’attendais sur le chemin ; si maintenant cela ne te plaît pas, je vais m’en retourner ! 35 Le messager du Seigneur dit à Balaam : Va avec ces hommes ; mais tu diras seulement ce que je te dirai. Balaam s’en alla donc avec les princes de Balaq.

s questions : à notre génération de ne pas en faire le livre des réponses . AMEN

L’actualité internationale nous offre de nombreux exemples de désir de conquêtes qui montrent combien posséder la terre est une aspiration récurrente dans lhistoire des peuples. La Bible est remplie de textes qui soulèvent cette question. Parfois les auteurs bibliques ont eu du mal à faire entendre la possibilité d’une cohabitation pacifique ; leurs textes portent alors les traces de réécritures successives de lhistoire officielle, sans jamais réussir à gommer complètement les contradictions politiques et les difficultés concrètes inhérentes à tout partage de territoire.

Le Livre des Nombres est un exemple très significatif des adaptations constantes que le peuple d’Israël a dû consentir aux circonstances pour inventer sa religion et sa liberté. La question du territoire y est très présente car elle est liée à celle de la séparation d’avec les autres peuples et à l’identité religieuse du peuple de Yahvé. Dans ce livre, la loi reçue par Moïse et Moïse lui-même sont mis en question par un motif récurrent : la concurrence entre la génération des pères qui n’entreront pas dans la terre promise parce qu’ils se sont mal comportés – Moïse y compris – et celle des fils qui y entreront par la conquête menée par Josué. Le Livre des Nombres est le livre qui parle du dénombrement du peuple lors de deux recensements qui, par leur position dans le livre, révèlent un problème de légitimité d’une génération qui a reçu la loi et qui, pourtant, est condamnée à errer dans le désert quarante années. Il s’agit ici de remplacer cette génération par celle qui suit et de conquérir la terre jusque-là promise.

Où est la terre promise ? Où s’installer ? À qui appartient la terre ?

Le livre des Nombres est sans doute rédigé pendant la période perse, c’est-à-dire au moment où le peuple de Yahvé peut retourner vers les territoires de Judée. Il porte en lui le problème de la légitimité du retour des exilés sur des terres où tout a changé, où la religion juive doit s’inventer avec un récit national et où les frontières elles-mêmes ont bougé. Alors se pose la question de la légitimité à occuper un territoire peut-être plus large que la seule Judée. L’histoire que nous avons lue ce matin nous parle de la présence du peuple juif dans la région de la Transjordanie, c’est-à-dire le territoire de Moab, à l’est du Jourdain. On raconte que le roi Balaq s’inquiètait de voir un peuple si nombreux venir s’installer sur ses plaines avec des troupeaux qui vont manger toute l’herbe du pays. Il entreprend alors d’embaucher un devin pour maudire ce peuple afin qu’il s’en aille de son territoire. Et c’est le fameux Balaam qui est mandaté pour cette mission. Fameux, parce que Balaam n’est pas un devin originaire de la culture biblique, mais un personnage attesté à l’extérieur de la Bible dans un document tout à fait étonnant : un mur de plâtre sans doute destiné à l’apprentissage de l’écriture et qu’on appelle « l’inscription de Deir Alla ». Dans ce texte, datant du VIII ème siècle av. notre ère cette fois, (soit trois siècles plus tôt que l’époque Perse) il est question d’un certain « Balaam qui voit les dieux » et qui a une vision lui annonçant un phénomène cosmique ressemblant une éclipse de soleil. Les dieux auraient demandé à Shamach (soleil en akkadien), Dieu du soleil, de coudre son nuage de façon à provoquer l’obscurité et la terreur. Cette nuit en plein jour provoque des dérèglements naturels, comme la prolifération des oiseaux et des comportements étranges entre les animaux sauvages et les humains. Le jeune Balaam de l’inscription de Deir Alla, pleure et jeûne après cet oracle de catastrophe. Dans sa vision, tous les animaux se retrouvent mêlés, ils mangent ensemble. Cette histoire nous présente Balaam, fils de Béor comme un devin venu de Mésopotamie, connu de la culture araméenne et ayant ses entrées au panthéon des dieux de la région. Il est chargé d’annoncer un malheur, sans doute parce que le peuple a fauté contre les dieux.

C’est cette même figure de « prophète de malheur », comme dit souvent la Bible, qui est en quelque sorte recyclée dans le Livre des Nombres. Traditionnellement, Balaam est porteur de mauvaises nouvelles, et c’est pour cela que le Livre des Nombres raconte que le roi de Moab, Balaq, lui demande de bien vouloir venir maudire le peuple qui s’est installé sur ses terres.

Mais Balaam va refuser par trois fois d’aller maudire le peuple de Yahvé, et quand il accepte enfin d’aller avec les princes de Moab, il ne maudit pas le peuple installé sur les terres de Moab, mais le bénit.

Balaam est donc un devin étranger à Israël qui est fidèle à Yahvé et bénit son peuple. Pourtant, dans tous les textes ultérieurs qui parlent de Balaam, il sera présenté comme un « méchant », un hérétique cupide et fourbe. Dès le chapitre 31, 16 du Livre des Nombres, il incite le peuple à l’idolâtrie. Dans la tradition rabbinique Balaam est tellement cupide, qu’il accepte d’aller maudire par plaisir le peuple de Dieu. Dans le Nouveau Testament, il est un faux prophète et un hérétique. ( 2 P2, 15-16 ; Jude 11 ; Ap 2, 14)

Comment expliquer qu’un personnage étranger, aussi favorable à Yahvé que Balaam, soit présenté comme hostile et ennemi d’un Dieu auquel il n’a pas cessé d’obéir ?

Est-ce parce qu’il prononce des oracles de bénédiction en assimilant Yahvé au Dieu El (Nb 23, 11-24 et 24, 8) ou en invoquant le Dieu Shaddai ( 23, 25-24,9) ? Il mêle ainsi les divinités là où le récit s’efforce de montrer la singularité d’Israël parmi les nations.

Il est troublant de voir le revirement de Yahvé dans le texte que nous avons lu : « Puisque ces hommes sont venus t’appeler, va avec eux » puis tout de suite après : « Dieu se mit en colère parce qu’il était parti ». Les injonctions contradictoires que Dieu adresse à Balaam, feraient presque passer Yahvé pour un dieu pervers.

Pour passer du Balaam fidèle qui écoute Yahvé et lui obéit, au Balaam hérétique, qui bénit avec le nom des Dieux étrangers, le récit a introduit après coup une fable qui introduit de l’incohérence dans le récit.

Cette fable raconte une histoire d’ânesse qui tourne Balaam le voyant en dérision. En effet, Balaam le voyant ne voit pas ce que son ânesse voit mieux que lui. La fable de l’ânesse ressemble à une opération de disqualification de l’image de ce devin, qui, jusque-là, avait tout pour être sympathique aux yeux de ceux qui voulaient légitimer Yahvé et son peuple, puisqu’il ne voulait pas maudire Israël.

Mais à bien y regarder, cette histoire reprend des motifs dans le chapitre 20 du Livre des Nombres, eux-mêmes empruntés au livre de l’Exode et nous renvoie à Moïse lui-même. Quand le peuple se plaint dans le désert, Moïse reçoit cet ordre de Dieu : « Prends ton bâton et rassemble la communauté, toi et Aaron, ton frère. Vous parlerez au rocher, sous leurs yeux, et il donnera son eau ». Moïse semble obéir et faire ce que dit Dieu, à ceci près qu’il ne parle pas au rocher mais le frappe. Cela pourrait paraître un détail, mais il n’en n’est rien. Dieu voyant cela dit : « parce que vous n’avez pas cru en moi et vous n’avez pas montré ma sainteté devant les fils d’Israël, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne. Ce sont là les eaux de Mériba (« querelle ») où les Israëlites cherchèrent querelles à Yhavé, qui montra sa sainteté parmi eux. »

Dans la fable de l’ânesse de Balaam, un ange muni d’une épée, effraie une ânesse qui porte un devin. L’ange est un chérubin, un keroubim, comme celui qui est posté à la porte du jardin d’Eden après l’expulsion d’Adam et Ève par Dieu. Comme dans la Genèse, l’ange joue de l’épée pour empêcher le passage. Il s’agit bien d’empêcher l’entrée dans un territoire. L’ânesse étant la seule à voir le kéroubim, elle malmène de devin monté sur son dos. Dans cette histoire Balaam ne parle pas à son ânesse, il la frappe, comme Moïse ne parla pas au rocher, mais le frappa. Cette fable met en scène la génération fautive, qui n’a pas cru en la puissance de la Parole de Dieu et préféra user de la force et de manifestations magiques plutôt que de faire confiance à la providence divine. Balaam ressemble trop à Moïse pour que ce soit un hasard. La fable de Balaam est une critique de cette génération qui n’entrera pas dans le pays promis, parce qu’elle n’est pas meilleure que les étrangers qui y vivent et qui seraient prêts à croire à Yahvé, comme Balaam avant de monter sur son ânesse.

Ici, une ânesse devient plus sage que l’homme qu’elle a sur son dos. À force de la frapper, Balaam a déclenché une prise de parole de Dieu à travers la bouche de l’ânesse. Ici, ce n’est pas l’eau qui coule d’un rocher pour abreuver une communauté, mais des paroles qui coulent de la bouche d’une ânesse pour que cette parole abreuve Balaam qui n’a pas encore compris la volonté de Dieu.

L’histoire de Balaam dans le Livre des Nombres est une histoire de frontières, mais sous couvert de parler de frontières géographiques, les frontières de l’orthodoxie sont en réalité en jeu. Qui peut être légitimement compté dans le peuple de Yahvé ? Où passe la clôture du peuple saint ? Doit-on se mêler aux habitants des territoires voisins ? Doit-on conquérir leur territoire pour les coloniser ou se faire pacifiquement accepter d’eux ? Comment rester le peuple saint si l’on est mélangé et si l’on doit cohabiter sur la même terre alors qu’on nomme dieu avec des noms différents ? Quelle parole est légitime ? Celle de Balaam, qui porte la parole de Yahvé avec ses références religieuses propres tout en étant fidèle ? Celle de l’ânesse, qui demande pourquoi il faut tout à coup frapper celui qu’on connaît depuis longtemps plutôt que de lui parler ? Celle de l’ange du Seigneur, qui ne veut pas que cet étranger accomplisse sa mission ?

Le Livre des Nombres ne dénombre pas seulement les membres de la génération maudite qui n’entrera pas dans la terre promise ; il compte surtout les difficultés de revenir dans un pays après un exil. Il montre aussi les difficultés des populations déplacées durant les grandes conquêtes et qui s’installent sur de nouveaux territoire.

La Transjordanie peut-elle accueillir tous ceux qui arrivent de Babylone, au motif qu’il sont le peuple de Yahvé ?

Alors, les écrivains de cette époque vont chercher la légitimité d’une conquête dans la geste de Moïse, figure majeure de l’invention de la Torah. Quand je dis invention, je ne remets nullement en question la vérité de la Torah. Mais cette vérité est construite par les récits qui se sont souvent superposés et qui discutent entre eux, laissant paraître des incohérences chronologiques ou idéologiques dans les textes qui nous sont parvenus.

La grande sagesse de Balaam, c’est de rappeler que la Torah et sa théologie reposent sur la parole écoutée, discutée, mise en question, adaptée sans cesse.

Son statut d’étranger de Balaam lui donne une place à part, extérieure au conflit territorial qui se joue entre Moab et Israël. Balaam a une mission hautement diplomatique.

L’ajout de la fable révèle un conflit théologique entre des options différentes qui discutent de ce qu’il faut faire pour être fidèle à Dieu dans les circonstances dans lesquelles on se trouve. Comment comprendre la Parole de Dieu ? Et, question plus épineuse, est-ce légitime d’en appeler à Dieu pour posséder la terre ? Car après tout, Balaq, roi de Moab, est aussi légitime à demander qu’on ne dévore pas toute l’herbe des pâturages de son peuple en s’installant sur ses terres.

La terre Promise et la légitimité de la place d’un peuple sont sans doute là où la discussion de ce qui fait loi est sans cesse remise sur le métier.

Habiter ensemble la terre demande beaucoup de sagesse. Balaam, dans la suite du récit, bénira les migrants installés en Moab au lieu de les maudire, et les deux peuples cohabiteront pacifiquement, se mariant ensemble et tolérant les dieux de chacun. Cela lui sera reproché par la tradition. Auront-ils sapé la pureté du judaïsme, ou auront-ils révélé son essence même ? Je ne sais, mais à coup sûr la Torah reste le livre de

LES TEXTES DE LA LITURGIE

Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en Jésus notre frère et notre sauveur .

Accueil

Bienvenue à toutes et à tous dans ce culte, que vous soyez protestants ou non, croyants ou non, de passage ou ancrés dans cette communauté de longue date, cest au nom de Jésus que nous nous accueillons aujourdhui les uns les autres pour rendre gloire à Dieu.
Bienvenue à vous qui êtes avec nous grâce à internet, nous vivrons ce culte accompagné par Alexandre Korovitch à l’orgue.


Réunissons-nous avec le chants du 1er répons

Chant spontané : Bénissons Dieu le seul Seigneur Psaume 134

Louange :

Heureux celui qui a trouvé la sagesse, celui qui obtient l’intelligence !

Car le gain qu’elle procure est préférable au gain de l’argent,

et ce qu’elle rapporte vaut mieux que l’or ; elle est plus précieuse que les coraux, et rien de ce que tu peux désirer n’a sa valeur.

Dans sa main droite, il y a longueur de jours ; dans sa main gauche, richesse et gloire.

Ses voies sont belles,

et tous ses sentiers sont paix.

Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la tiennent ferme sont déclarés heureux.

C’est par la sagesse que le Seigneur fonde la terre, c’est par l’intelligence qu’il installe le ciel ; c’est par sa connaissance que les abîmes se sont ouverts et que les nuages distillent la rosée.

( Proverbes 3, 13-20)


Psaume : Le Psautier français n° 138 strophes 1,2,3,

Volonté de Dieu

livre des Proverbes (3, 27-32)

Ne refuse pas un bienfait à ceux qui y ont droit,

quand tu as le pouvoir de l’accorder.

Ne dis pas à ton prochain : « Va et reviens,

demain je donnerai ! » quand tu as de quoi donner.

Ne trame pas le mal contre ton prochain,

lorsqu’il habite auprès de toi en toute sécurité.

N’accuse pas quelqu’un sans raison,

lorsqu’il ne t’a fait aucun mal.

Ne sois pas jaloux de l’homme violent,

et ne choisis aucune de ses voies.

Car l’homme sinueux est une abomination pour le Seigneur, mais ses secrets sont pour les gens droits .

Chant spontané : Cantique Parle Parle Seigneur n° 193

Repentance :

Job, à la fin de ses épreuves, lorsqu’il eut réalisé sa méconnaissance de la parole de Dieu répondit à l’Éternel  :

« Je sais que tu peux tout, et qu’aucune pensée ne t’échappe.(…)

Ainsi j’ai parlé, sans comprendre, de choses étonnantes qui me dépassent et que je ne connais pas.

(…) Mon oreille avait entendu parler de toi ; maintenant mon œil t’a vu.

C’est pourquoi je renonce : je me repens sur la poussière et la cendre. »

( Job, 42, 1-6)


Chant spontané : J’aime mon Dieu car il entend ma voix Psaume 116 b

Annonce de la grâce

Mais le Seigneur nous redit sa grâce et dit à chacun de nous : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans ta faiblesse ».

Chant spontané : Ô que c’est chose belle, psaume 92

Confession de foi

Je crois que tu es le Dieu Un

Le même hier, aujourd’hui et demain

Je crois en ton amour unique pour tous les êtres humains

Je crois que nos religions sont nos langues pour dire ta grandeur et ta gloire

Et je crois que si j’étais née en d’autres temps ou d’autres lieux

j’aurais une autre langue pour dire ma foi en toi

Mais je crois que tu serais toujours « Dieu pour moi ».

Je crois en une amitié entre les croyants toujours possible

En un dialogue entre les chercheurs de vérité toujours possible

En une paix entre les religions toujours possible.

Je crois en une liberté religieuse toujours possible

en une religion utile pour le monde

En une critique théologique bénéfique pour tous

Mais je crois qu’il n’est pas possible d’y arriver

sans l’amour du prochain que tu inspires à toutes et tous

et qui reste si difficile à vivre réellement.

J’ai foi en la bonne volonté de celles et ceux qui sincèrement

cherchent à dire l’indicible de ta présence à leur côté.

Je crois en Jésus qui est un frère pour moi et qui est un prophète pour d’autres

et je n’affirmerai pas que j’ai raison contre eux car ni eux ni moi ne pouvons prouver que nous avons raison quand nous parlons de toi.

Mais toujours j’affirmerai que nous avons raison de chercher ensemble,

même dans des langues différentes de foi pour trouver ensemble un chemin vers toi.

AMEN.

Pasteure Béatrice Cléro-Mazire

Chant spontané : Grand Dieu nous te bénissons n° 69


Doxologie :

« Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture du passage de la Bible : Nombres 22,15-35

15Balaq envoya de nouveau des princes, plus nombreux et plus considérés que les précédents.

16Ils vinrent trouver Balaam et lui dirent : « Ainsi parle Balaq, fils de Tsippor : Je t’en prie, que rien ne t’empêche de venir me voir ; 17 je te couvrirai de gloire et je ferai tout ce que tu me diras ; viens, je te prie, voue ce peuple à la malédiction pour moi ! » 18 Balaam répondit aux gens de Balaq : « Quand Balaq me donnerait tout l’argent et l’or de sa maison, je ne pourrais en rien passer outre aux ordres du Seigneur, mon Dieu ! 19 Maintenant, je vous prie, restez ici cette nuit, vous aussi, que je sache ce que le Seigneur me dira encore. 20 Dieu vint à Balaam pendant la nuit »; il lui dit : « Puisque ces hommes sont venus t’appeler, va avec eux ; mais tu feras ce que je te dirai. »

21 Balaam se leva au matin ; il sella son ânesse et partit avec les princes de Moab. 22 Dieu se mit en colère parce qu’il était parti ; le messager du Seigneur se posta sur le chemin pour s’opposer à lui. Balaam était monté sur son ânesse, et ses deux serviteurs étaient avec lui. 23 L’ânesse vit le messager du Seigneur posté sur le chemin, son épée tiré; l’ânesse s’écarta du chemin et alla dans les champs. Balaam frappa l’ânesse pour la ramener sur le chemin. 24 Le messager du Seigneur se plaça alors dans un sentier entre les vignes ; il y avait une clôture d’un côté et une clôture de l’autre. 25 Quand l’ânesse vit le messager du Seigneur, elle se serra contre le mur et serra la jambe de Balaam contre le mur. Il la frappa de nouveau. 26Le messager du Seigneur passa plus loin et se plaça dans un endroit resserré où il n’y avait pas de place pour s’écarter à droite ni à gauche. 27Quand l’ânesse vit le messager du Seigneur, elle se coucha sous Balaam. Balaam se mit en colère ; il frappa l’ânesse avec son bâton. 28 Alors le Seigneur ouvrit la bouche de l’ânesse ; elle dit à Balaam : Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée par trois fois ? 29 Balaam répondit à l’ânesse : Tu t’es jouée de moi ! Si j’avais une épée à la main, je t’aurais tuée maintenant. 30 L’ânesse dit à Balaam : Ne suis-je pas ton ânesse, celle que tu as montée de tout temps, jusqu’à ce jour ? Ai-je l’habitude d’agir ainsi envers toi ? Il répondit : Non !

31Alors le Seigneur ouvrit les yeux de Balaam : il vit le messager du Seigneur posté sur le chemin, son épée tiré; il s’inclina et se prosterna face contre terre. 32 Le messager du Seigneur lui dit : Pourquoi as-tu frappé ton ânesse par trois fois ? Je suis sorti pour m’opposer à toi, car à mes yeux ce voyage est inconsidéré. 33 L’ânesse m’a vu, et elle s’est écartée devant moi par trois fois ; si elle ne s’était pas écartée de moi, c’est toi que j’aurais tué ; elle, je lui aurais laissé la vie ! 34 Balaam dit au messager du Seigneur : J’ai péché ; je ne savais pas que tu m’attendais sur le chemin ; si maintenant cela ne te plaît pas, je vais m’en retourner ! 35 Le messager du Seigneur dit à Balaam : Va avec ces hommes ; mais tu diras seulement ce que je te dirai. Balaam s’en alla donc avec les princes de Balaq.

Cantique , 170 strophes 1,2


Prière d’illumination :

Eternel, apprends-nous à écouter ta Parole. Quelle entre dans nos coeurs et nous inspire aujourdhui comme elle inspira les hommes et les femmes dhier qui ont transmis leur témoignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensées et nos actes, pour que nous devenions tes prophètes pour ce monde. Amen.

Orgue

Prédication : L’ânesse de Balaam ambivalence dune conquête

( Cette prédication a été écrite grâce aux cours donnés au Collège de France par le professeur Thomas Römer.)

Orgue

Psaume 72, 1,2,3,4

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Orgue


Cène

Vous êtes tou(te)s invité(e)s à la Cène du Seigneur.

Louons Dieu:

Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t’adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l’aube de ton règne d’amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu’au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s’est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d’un monde nouveau, d’où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C’est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Spontané

Institution

Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de lalliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusquau jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.

Prière dintercession : (spontanée)

Notre Père ( debout)

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui

Notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses,

Comme nous pardonnons aussi

À ceux qui nous ont offensés.

Ne nous laisse pas

Entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire,

Pour les siècles des siècles.

Amen.

Spontané

Formation du cercle

Communion

Le pain que nous rompons, est signe du corps du Christ.

La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est signe du sang du Christ.

Cantique : 150 À toi la gloire 1,2,3

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
L’Éternel qui fait grâce nous bénit et nous garde.

Chant spontané : cantique n°308 « confie à Dieu ta route »

LA VIDÉO DU CULTE DU 31 AOÛT 2025

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