LA LITURGIE

Textes de la liturgie

Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en Jésus notre frère et notre sauveur .

Accueil

Bienvenue à toutes et à tous dans ce culte, que vous soyez protestants ou non, croyants ou non, de passage ou ancrés dans cette communauté de longue date, cest au nom de Jésus que nous nous accueillons aujourdhui les uns les autres pour rendre gloire à Dieu.
Bienvenue à vous qui êtes avec nous grâce à internet, nous vivrons ce culte accompagné par Esther Assuied à l’orgue.


Réunissons-nous avec le chants du 1er répons

Chant spontané : Bénissons Dieu le seul Seigneur Psaume 134

Louange :

Psaume de reconnaissance.

Lance une joyeuse clameur vers l’Éternel,

Terre entière !

Servez l’Éternel avec joie,

Venez avec des acclamations en sa présence !

Reconnaissez que l’Éternel est Dieu !

C’est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui :

Son peuple et le troupeau de son pâturage.

Entrez dans ses portes avec reconnaissance,

Dans ses parvis avec la louange !

Célébrez-le, bénissez son nom !

Car l’Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours,

Et sa fidélité de génération en génération.


Psaume : Le Psautier français n° 23

« Dieu mon Berger me conduit et me garde» strophes 1,2,3

Volonté de Dieu

Le jeûne que je préconise, n’est-ce pas plutôt ceci : détacher les chaînes de la méchanceté, dénouer les liens de l’oppressionrenvoyer libres ceux qu’on écrase, et rompre toute oppression ?

Ne s’agit-il pas de partager ton pain avec celui qui a faim et de ramener à la maison les pauvres sans abri ? De couvrir celui que tu vois nu, et de ne pas t’esquiver devant celui qui est ta propre chair ?

Alors ta lumière poindrait comme l’aurore, et tu te rétablirais bien vite ; ta justice marcherait devant toi, et la gloire du SEIGNEUR serait ton arrière-garde.

Alors tu appellerais, et le SEIGNEUR répondrait ; tu appellerais au secours, et il dirait : Je suis là ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours malfaisants, si tu offres à l’affamé ce que tu désires toi-même, si tu rassasies l’affligé, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, et ton obscurité sera comme le midi.

Le SEIGNEUR te conduira constamment, il te rassasiera dans les lieux arideset redonnera de la vigueur à tout ton corps.Tu seras comme un jardin abreuvécomme un point d’eau dont l’eau ne déçoit pas.

Grâce à toi, on rebâtira sur les ruines d’autrefois, tu relèveras les fondations des générations passées ; on t’appellera « Celui qui répare les brèches », « Celui qui restaure les sentiers, pour rendre le pays habitable ».( Esaïe 58)

Chant spontané : Cantique Parle Parle Seigneur n° 193

Repentance 

Seigneur Dieu,
J’ai besoin de déposer devant toi le poids lassant de mon péché.

J’ai besoin que cessent les alibis et les excuses
qui ne trompent personne et surtout pas moi.

J’ai besoin que cessent les regrets et les tourments
qui ne délivrent personne et surtout pas moi.

J’ai besoin de déposer entre tes mains
ce sac de nœuds où je m’étouffe en vain.

J’ai besoin de quelqu’un auprès de qui
je puisse confesser mon trouble et mon secret.

J’ai besoin d’en finir avec les soucis
qui m’assaillent du dehors et avec les tourments qui me rongent du dedans.

J’ai besoin de la tranquillité de ta bonté.
Oh Dieu, j’ai besoin de toi.

André Dumas


Chant spontané : J’aime mon Dieu car il entend ma voix Psaume 116 b

Annonce de la grâce

Mais le Seigneur nous redit sa grâce et dit à chacun de nous : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ».

Chant spontané : Ô que c’est chose belle, psaume 92

Confession de foi

Nous croyons en Dieu.

Malgré son silence et son secret, nous croyons qu’Il est vivant.

Malgré le mal et la souffrance, nous croyons qu’Il a fait le monde

pour le bonheur de la vie.

Malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre cœur,

nous croyons en Dieu.

Nous croyons en Jésus-Christ. Malgré les siècles qui nous séparent

du temps où il est venu, nous croyons en sa Parole.

Malgré nos incompréhensions et nos refus, nous croyons

en sa résurrection.

Malgré sa faiblesse et sa pauvreté, nous croyons en son règne.

Nous croyons en l’Esprit saint.

Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Eglise.

Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle.

Malgré l’ignorance et l’incrédulité, nous croyons que le Royaume

de Dieu est promis à tous. Amen

 

Chant spontané : Grand Dieu nous te bénissons n° 69


Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture du passage de la Bible : Matthieu 11, 2-19

2Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il envoya ses disciples 3lui demander : Est-ce toi, celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? 4Jésus leur répondit : Allez raconter à Jean ce que vous entendez et voyez : 5Les aveugles retrouvent la vue, les infirmes marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts se réveillent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. 6Heureux celui pour qui je ne serai pas une cause de chute !

7A leur départ, Jésus se mit à dire aux foules, à propos de Jean : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? 8Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu avec raffinement ? Mais ceux qui s’habillent avec raffinement sont dans les maisons des rois ! 9Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète. 10C’est à son sujet qu’il est écrit :Moi, j’envoie devant toi mon messager, pour frayer ton chemin devant toi.

11Amen, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il ne s’en est pas levé de plus grand que Jean le Baptiseur. Cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. 12Depuis les jours de Jean le Baptiseur jusqu’à présent, le royaume des cieux est soumis à la violence, et ce sont les violents qui s’en emparent. 13Car tous les prophètes et la loi ont parlé en prophètes jusqu’à Jean ; 14et, si vous voulez l’admettre, l’Elie qui devait venir, c’est lui. 15Que celui qui a des oreilles entende !

16A qui comparerai-je cette génération ? Voici à quoi elle est semblable : des enfants assis sur les places publiques, qui appellent les autres 17en disant :

Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé.

Nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés.

18Car Jean est venu : il ne mangeait ni ne buvait, et l’on dit : « Il a un démon ! » 19Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et l’on dit : « C’est un glouton et un buveur, un ami des collecteurs des taxes, des pécheurs ! » Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres.

Cantique 202, « Nos coeurs pleins de reconnaissance » strophes 1, 2


Prière d’illumination :

Eternel, apprends-nous à écouter ta Parole. Qu’elle entre dans nos coeurs et nous inspire aujourd’hui comme elle inspira les hommes et les femmes d’hier qui ont transmis leur témoignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensées et nos actes, pour que nous devenions tes prophètes pour ce monde. Amen.

Orgue

Prédication : de la difficulté d’accueillir un monde meilleur 

Orgue

Cantique 297, « Ô Dieu des grâces éternelles » strophes 1, 2, 3

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Orgue

Prière dintercession :
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourdhui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car cest à toi quappartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
L’Éternel qui fait grâce nous bénit et nous garde.

Chant spontané : cantique n°308 « confie à Dieu ta route »

LA PRÉDICATION

Pasteure Béatrice Cléro-Mazire, prédication pour l’Oratoire du Louvre, le 13 juillet 2025.

De la difficulté d’accueillir un monde meilleur

Matthieu 11, 2-19

Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il envoya ses disciples demander à Jésus : Est-ce toi, celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? Jésus leur répondit : « Allez raconter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, les infirmes marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts se réveillent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une cause de chute ! » A leur départ, Jésus se mit à dire aux foules, à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu avec raffinement ? Mais ceux qui s’habillent avec raffinement sont dans les maisons des rois ! Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu’un prophète. C’est à son sujet qu’il est écrit : Moi, j’envoie devant toi mon messager, pour frayer ton chemin devant toi. Amen, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il ne s’en est pas levé de plus grand que Jean le Baptiseur. Cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiseur jusqu’à présent, le royaume des cieux est soumis à la violence, et ce sont les violents qui s’en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont parlé en prophètes jusqu’à Jean ; et, si vous voulez l’admettre, l’Elie qui devait venir, c’est lui. Que celui qui a des oreilles entende ! A qui comparerai-je cette génération ? Voici à quoi elle est semblable : des enfants assis sur les places publiques, qui appellent les autres en disant : « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés ». Car Jean est venu : il ne mangeait ni ne buvait, et l’on a dit : « Il a un démon ! » Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et l’on dit : « C’est un glouton et un buveur, un ami des collecteurs des taxes, des pécheurs ! » Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres.

Quand nous lisons ces pages de l’Évangile, la tentation est grande de n’y voir qu’un récit fictif où les gentils prophètes sont des héros en butte contre des méchants qui disent du mal d’eux. Mais ce que nous raconte l’Évangile de Jean à travers ces deux prophètes : Jean et Jésus, c’est une histoire politique bien moins édulcorée qu’on voudrait bien le penser.

Jean est en prison, il est incarcéré comme tous ces opposants politiques de par le monde qui sont menacés de mort par des régimes qui ont peur de la vérité, de la nouveauté, des changements du monde et qui utilisent la violence pour réprimer la liberté de conscience et la liberté de parole.

Rappelons-nous que Jean et Jésus sont deux hommes qui vont mourir pour les paroles de liberté qu’ils osent dire. Aujourd’hui, comme au temps de Jésus, cette façon de mâter les oppositions n’a pas changé. Je pense aujourd’hui à Narges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, défendant le droit des femmes en Iran et qui, à 53 ans, a déjà été incarcérée maintes fois dans des geôles où la brutalité et la cruauté n’ont rien à envier au régime de l’empire romain. Elle aussi est menacée de mort, comme Jean, comme Jésus, parce qu’elle représente le droit, la liberté et l’égalité. L’histoire de Jean et de Jésus n’est pas fictive, l’histoire de la persécution des prophètes qui les ont précédés n’est pas un conte où les héros s’en sortent toujours vainqueurs, Jean sera décapité et Jésus crucifié.

Dans ce récit des événements, un problème théologique est posé, ce problème ne semble pas le plus important de tous et semble même un peu déplacé si l’on regarde l’enjeu de la prédication des deux protagonistes : est-ce que Jésus est bien le Messie ? On a l’impression en lisant ces pages, de retrouver la question des fils de Zébédée : « qui est le plus grand ? ». Il s’agit pourtant d’une question plus importante que celle de deux narcisses qui se mesurent. La question que Jean pose à ses disciples est celle du sens de tout ce qu’il a fait. Il est menacé de mort dans les geôles d’Hérode et il ne sait pas si tout cela valait vraiment qu’il y laisse sa vie. Le réformateur Jean Calvin, craignant sans doute de lire dans ces pages un doute qui s’immiscerait dans la foi de Jean pour Jésus, a commenté ce passage en expliquant que, si Jean faisait poser la question aux disciples de Jésus, c’était pour que les disciples entendent les paroles de révélation qui accréditeraient que Jésus est bien le Messie. Une question réthorique en somme, qui ne serait posée que pour permettre une révélation dont Jean était déjà convaincu. Mais si l’on prend au sérieux le texte, on verra que Jean, comme les disciples et peut-être comme Jésus lui-même, doit se poser cette question : est-ce que Jésus est celui qu’on attendait ou doit-on en attendre un autre ? Car si Jésus n’est pas celui que Jean attendait, c’est-à-dire le Messie, celui qui doit apporter le droit et la justice, alors Jean doit continuer sa mission prophétique, son combat pour transformer sa société et dénoncer les pouvoirs iniques ; c’est-à-dire que, même dans sa geôle, il doit continuer à annoncer le changement radical nécessaire à l’advenue de ce qu’il attend : le règne de Dieu.

Si Jésus paraît répondre à côté de la question de Jean, il n’en n’est rien. Entre prophètes, on parle la langue prophétique et Jésus cite un grand prophète, sans doute son inspirateur le plus récurrent dans ses dires : Esaïe. Au chapitre 35 de ce livre prophétique il est écrit : « Il viendra lui-même et vous sauvera. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet triomphera.

Car des eaux jailliront dans le désert et des torrents dans la Araba.

Le mirage se changera en étang et la terre de la soif en fontaines d’eaux ; dans le repaire où se couchaient les chacals, il y aura un emplacement pour les roseaux et les joncs. Il y aura là un chemin frayé, une voie, qu’on appellera la voie sainte ; nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls ; ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s’égarer. »

Jésus répond que tout ce que Jean attendait est accompli et que, donc, il est bien le Messie. Mais cela n’empêche en rien la violence et c’est cette révélation qui me semble la plus édifiante pour nous aujourd’hui. Que Jésus soit le Messie, le seul, le vrai, n’est pas l’enjeu ici et c’est ce que l’Évangile nous enseigne dans ce récit qui pourrait ressembler à une guerre des trônes entre Jésus et Jean. Au contraire, Jésus et Jean ne se mesurent pas, mais s’accréditent l’un l’autre dans la mission qu’ils ont accomplie. Jean a préparé les foules au changement, pour qu’elles soient capables, le moment venu, de résister et d’agir, il a préparé les cœurs pour qu’ils ne soient pas dans la sidération quand la violence des pouvoirs en place s’abattra sur eux. Et Jésus, celui qui doit accomplir et donc incarner le pouvoir d’un Dieu pour l’Homme, a rendu présent ce que les prophètes annonçaient depuis les temps anciens : Amos, qui se battait pour le droit et l’égalité, Michée, qui défendait les pauvres, Zacharie, qui voulait une paix véritable et juste, Jérémie, lui aussi menacé dont la tradition retient que ses compatriotes l’auraient lapidé parce qu’il avait démasqué leur idolâtrie, Daniel, défendant sa liberté de culte alors que sa confession est écrasée par l’empire babylonien.

Quand les disciples retournent porter la Bonne Nouvelle de Jésus Christ à Jean, car c’est bien de cela qu’il s’agit, Jésus se met immédiatement à enseigner les foules et à les dessiller, comme l’annonçait le prophète Esaïe. Il leur demande ce qu’elles imaginaient et ce qu’elles ont compris de la prédication de Jean. Et il les instruit, comme il nous instruit encore en montrant que le règne de Dieu qu’annonçait Jean est aux mains des violents ; c’est-à-dire que : plus Jean annonçait le changement nécessaire pour la justice et pour le droit, pour la vérité et pour l’égalité, plus la fidélité à la loi d’amour du prochain est proclamée, et plus les violents s’emparent de ce règne pour le capter et le détourner de son objet.

Et nous le voyons sans cesse : plus les progrès en matière de droit, d’égalité, de liberté progressent, plus les discriminations, les exclusions et l’intolérance sont dénoncées et considérées comme étant d’un autre temps obscur, plus la réaction se déchaîne.

Les plus optimistes diront : la violence des réactionnaires est toujours bon signe ; elle montre que le progrès de l’humanisme atteint son but. Mais que de violences se déchaînent pour empêcher les avancées vers ce règne de Dieu qui est avant tout le règne de la paix !

Jésus annonce que le prophète Élie, celui dont tous attendaient le retour est bien revenu en la personne de Jean. C’est une façon de dire qu’il ne faut plus attendre, mais bien défendre ce règne de l’amour du prochain qui est là, possible si nous le voulons et que les plus violents de notre société veulent capter et soumettre par la violence.

Le texte d’aujourd’hui est donc un manifeste anti-réactionnaire. Il s’agit ici de faire comprendre que le règne de Dieu n’est pas une promesse qu’on attend éternellement, mais un état dans lequel nous pouvons vivre dès aujourd’hui à condition de résister à la violence des pouvoirs iniques. Il faut, aujourd’hui, sans se laisser impressionner par les propos haineux, les menaces et les intimidations, rappeler que l’accueil inconditionnel est notre chemin, notre voie sainte annoncée par Esaïe, n’en déplaise à celles et ceux qui veulent revenir sur les droits acquis des femmes, des personnes LGBTQ+, par exemple. Il faut continuer à dire que notre terre est ronde, et que si nous en faisons le tour, nous nous apercevrons que chasser l’étranger qui a besoin de notre aide, c’est le retrouver sur notre propre route sans cesse, n’en déplaise à ceux qui pensent encore que la terre est plate et qu’au bout du monde, ils peuvent faire tomber celui qui les encombre. Il nous faut rappeler le partage équitable des biens, et le salaire juste du travail, n’en déplaise à ceux qui creusent chaque jour un peu plus les inégalités sociales.

Il faut aujourd’hui continuer à réformer notre façon de penser en théologie pour que le message d’espoir et d’amour que Jésus est venu apporter à la suite des prophètes en le réformant au risque de sa vie, puisse être entendu et vécu et non pas travestis et instrumentalisé par les religieux violents de notre époque. N’en déplaise aux clergés de toutes confessions qui voudraient bien garder comme une force de soumission le pouvoir infini que leur procure la transcendance de Dieu.

Nous n’avons rien à attendre de plus et aucune attente messianique ne peut justifier de laisser faire le mal autour de nous.

Les idées les plus méprisables et les plus contraires à la foi de Jésus gagnent du terrain dans notre société, ici, en France, et il faut souvent se pincer le nez pour ne pas être écoeuré par les effluves nauséabondes du racisme, de l’antisémitisme, de l’islamophobie, du sexisme ou de l’homophobie.

Écoutons Jean quand il traite les gens de son époque de « vipères », écoutons Jésus quand il maudit ceux qui l’écoutent et ne font pas la volonté de Dieu.

L’enseignement de Jean et celui de Jésus ne peuvent être réduits à des réconforts dans un monde qui nous fait peur ; ces enseignements doivent nous édifier intérieurement pour que nous puissions bannir de nos pensées le poison de la haine de l’autre, le fiel qui condamne sa liberté et l’arrogance qui nie son existence. Bannir ces arrangements intimes qui nous installent dans la mauvaise bonne conscience. Ce sont ces aménagements confortables qui ont laissé faire le pire dans notre histoire. Ainsi nous formerons un peuple préparé, capable de secourir les victimes de cette violence qui s’invente une bonne conscience, nous serons préparés pour accueillir quand les autres rejettent, nous serons préparés pour militer quand les autres se taisent, nous serons préparés et nous ne serons pas soumis.

Et comme pour Jean qui jeûnait au désert, et comme pour Jésus qui mangeait avec ceux qu’on rejette, la sagesse de Dieu sera justifiée par nos œuvres.

AMEN.

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VIDEO DU CULTE

Retrouver la vidéo du culte du dimanche 13 juillet 2025, présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire