LA LITURGIE

Culte à lOratoire du Louvre

 

7 décembre 2025

«  Celui qui n’avait qu’un talent »

 

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
accompagnée à l
orgue parDavid Cassan

 

 

Orgue

 

Annonce de la grâce :
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité .

 

Accueil : 
Bienvenue à toutes et à tous dans ce culte.
Réunissons-nous avec le 1er chant du livret inséré au début du psautier.

Chant spontané 

Louange

Chantez à l’Éternel un chant nouveau

car il fait des merveilles

L’Éternel révèle sa justice aux nations

Il s’est rappelé sa fidélité, son Amour

en faveur de ses enfants !

Acclamez l’Éternel, terre entière

sonnez, chantez, jouez !

Que résonne la mer et sa richesse

le monde et tous ses habitants

que les fleuves battent des mains

que les montagnes chantent leur joie

à la Face de l’Éternel ! (cf. Ps 98)

Chantons notre louange.

 

Psaume de Louange : Le Psautier Français n°138 .   strophes 1,2,3 

 

Volonté de Dieu 


Les paroles de Jean le Baptiste nous appellent encore aujourd’hui à faire de nos vies des chemin de salut avec les mots du prophète Esaïe : « Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, les chemin raboteux seront nivelés, et tous verront le salut de Dieu. 

Chant spontané 

Repentance


Seigneur, Jésus, prépare dans nos coeurs, tes chemins. 

Les collines de nos orgueils, abaisse-les par ton humilité. 

Les vallées de nos désespoirs, comble-les par ton espérance. 

Les chemins tortueux de notre mauvaise foi, redresse-les par ta vérité. 

Et que fleurissent dans notre hiver la joie de ta grâce. 

Alors nous pourrons voir ta gloire et ta présence dans le visage de chacun de nos soeurs et de nos frères. AMEN.
Chant spontané

 

Annonce de la grâce : 

Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, Je t’aime d’un amour éternel dit le Seigneur, et je te garde ma miséricorde. 

Chant spontané 

Confession de foi 

Nous croyons en Dieu qui se montre à nous dans un petit enfant 

il nous rappelle notre condition humaine et peut nous sauver de toute arrogance. 

Il nous adresse sa parole de grâce en habitant notre Terre. 

Grâce à lui, nous sommes bénis chaque jour. 

Nous croyons en Jésus, l’enfant qui naît à Bethléem, 

Il est la Parole de Dieu incarnée. 

Il nous parle de la foi qui transforme toute vie en espérance.  

Grâce à lui et à sa foi, nous pouvons affronter l’adversité avec confiance. 

Nous croyons en l’Esprit Saint, celui qui inspira Joseph, Marie, Elisabeth, Zacharie 

et tous les témoins qui ont accueilli Jésus comme le Messie. 

Il nous éclaire dans la foi comme une étoile et convertit notre coeur.  

Grâce à lui, nous pouvons rester fidèles à Dieu. 

Que l’étoile annonce son salut, que les mages du monde entier la suivent, que les bergers se remettent en marche et que les anges chantent ses louanges : 

Nous croyons en un Dieu qui croit assez en nous pour nous rejoindre dans notre fragilité 

de la naissance jusqu’à la mort. 

sa foi est notre résurrection. 

AMEN.

Chant spontané

 

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

 

Lecture du passage de la Bible : Matthieu 25, 14-30

14Il en sera comme d’un homme qui, sur le point de partir en voyage, appela ses esclaves et leur confia ses biens. 15Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon ses capacités, et il partit en voyage. Aussitôt 16celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. 17De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. 18Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un trou dans la terre et cacha l’argent de son maître. 19Longtemps après, le maître de ces esclaves arrive et leur fait rendre compte. 20Celui qui avait reçu les cinq talents vint apporter cinq autres talents et dit : Maître, tu m’avais confié cinq talents ; en voici cinq autres que j’ai gagnés. 21Son maître lui dit : C’est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître. 22Celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’avais confié deux talents, en voici deux autres que j’ai gagnés. 23Son maître lui dit : C’est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître. 24Celui qui n’avait reçu qu’un talent vint ensuite et dit : Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n’as pas semé, et tu récoltes où tu n’as pas répandu ; 25j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici ; prends ce qui est à toi. 26Son maître lui répondit : Esclave mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je récolte où je n’ai pas répandu ? 27Alors tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon arrivée j’aurais récupéré ce qui est à moi avec un intérêt. 28Enlevez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29– Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a. – 30Et l’esclave inutile, chassez-le dans les ténèbres du dehors ; c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. 

Psaume : Le Psautier Français n°81   strophes 1,2,3,4

Prière dillumination :

 

 

Jeu dorgue

 

Prédication : « Celui qui n’avait qu’un talent »

AMEN.

 

Musique : Orgue

 

Psaume : Le Psautier Français n°66B    strophes 1,2,3,4 

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Musique: Orgue

 

Prière dintercession : …

 

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

 

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde

LE TEXTE DE LA PRÉDICATION

Pasteure Béatrice Cléro-Mazire, prédication pour l’Oratoire du Louvre le 7 décembre 2025. 

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« Celui qui n’avait qu’un talent » 

Matthieu 25, 14-30

14Il en sera comme d’un homme qui, sur le point de partir en voyage, appela ses esclaves et leur confia ses biens. 15Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon ses capacités, et il partit en voyage. Aussitôt 16celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. 17De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. 18Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un trou dans la terre et cacha l’argent de son maître. 19Longtemps après, le maître de ces esclaves arrive et leur fait rendre compte. 20Celui qui avait reçu les cinq talents vint apporter cinq autres talents et dit : Maître, tu m’avais confié cinq talents ; en voici cinq autres que j’ai gagnés. 21Son maître lui dit : C’est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître. 22Celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m’avais confié deux talents, en voici deux autres que j’ai gagnés. 23Son maître lui dit : C’est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître. 24Celui qui n’avait reçu qu’un talent vint ensuite et dit : Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n’as pas semé, et tu récoltes où tu n’as pas répandu ; 25j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici ; prends ce qui est à toi. 26Son maître lui répondit : Esclave mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je récolte où je n’ai pas répandu ? 27Alors tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon arrivée j’aurais récupéré ce qui est à moi avec un intérêt. 28Enlevez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29– Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a. – 30Et l’esclave inutile, chassez-le dans les ténèbres du dehors ; c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents.

En ce deuxième dimanche de l’avent, le temps liturgique de la tradition chrétienne nous place dans une attente : celle du Messie, celle d’un sauveur, celle du Fils de l’Homme. Après la parabole des vierges qui n’étaient pas prêtes, l’Évangile de Matthieu nous entraîne dans la parabole de celui qui n’avait qu’un talent.  Dans son livre intitulé : « les paraboles de Jésus » (éd. Xavier Mappus), le théologien luthérien, Joachim Jeremias pose le problème de la compréhension de ces histoires qui paraissent si simples qu’elles nous donnent l’illusion qu’il est facile de les interpréter. Mais la question pour ce grand théologien historico-critique est : « Quel est leur sens originel ? ». Jérémias écrit : « Jésus a parlé à des hommes de chairs et de sang et il s’est adapté à la situation de l’heure. Chacune de ses paraboles a été prononcée en un moment précis de sa vie. Il faut essayer de le retrouver ! Que voulait dire Jésus à tel ou tel moment précis ? Quel effet visaient à produire ses paroles sur ses auditeurs ? Voilà les questions qu’il faut se poser pour retrouver, dans la mesure du possible, la signification originelle des paraboles de Jésus et entendre la voix même du Maître ( son « ipssima vox ». » p 25.   

On objectera à la démarche ainsi dessinée qu’il est illusoire de pouvoir faire ce bond dans le temps et que nous ne saurons jamais ce que pensait ou voulait Jésus, lorsqu’il racontait ces paraboles. Mais Jérémias a raison lorsqu’il conteste le traitement allégorique que l’on a fait de ces récits, déjà très tôt dans les premières églises chrétiennes. Les paraboles seraient voilées et ne pourraient parler qu’aux initiés et non au gens du dehors. Mais les paraboles de Jésus ne sont pas des mystères, ce sont des mashals, au sens hébreu du mot, à la fois proverbes, comparaisons, énigmes, symboles, fictions, apologie, ces histoires ne cherchent pas à cacher, mais à dire dans un discours adapté. À vouloir réduire leur malléabilité, on restreint leur puissance. Car les paraboles correspondent à une situation de crise, de conflit : elles justifient, défendent, attaquent, provoquent et en ce sens elles sont souvent, des arment de combat. 

La violence de la parabole des talents le montre.  Il ne s’agit pas ici, simplement, comme les interprétations les plus courantes le disent, d’une maxime morale qui encourage à ne pas enfouir son talent alors qu’il pourrait servir. La morale est souvent venue remplacer les forces nécessaires pour comprendre le tour complexe des paraboles. Mais très vite, à vouloir juger simplement du bon et du mauvais, l’interprète moralisant voit jaillir toute sortes de contradictions. 

Quand l’Évangile de Matthieu retranscrit la parabole des talents, ni le maître terrible, ni le serviteur apeuré ne correspondent à une attitude morale. Le maître est d’abord très inégalitaire a priori. Pourquoi donne-t-il cinq talents au premier, deux au second et un seul au troisième ? Comment connaît-il a priori les capacités de chacun ? Ensuite, quand le dépositaire du talent unique lui dit sa peur, le maître ne dément pas et insiste même en disant à son serviteur jugé inutile : Esclave mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je récolte où je n’ai pas répandu ? Alors tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon arrivée j’aurais récupéré ce qui est à moi avec un intérêt. C’est un maître vénal. Et puis, est-ce bien moral de donner à celui qui a déjà et de reprendre à celui qui n’a pas ?

L’injustice apparaît à toutes les lignes de cette mise en situation dans laquelle on peine à se projeter, tant le rôle de chacun est peu enviable. 

Alors, comment comprendre ? Peut-être en se demandant de quoi l’on parle et à qui l’on parle dans ce mashal à rebondissements. On y parle de talent. Dans notre langage contemporain, le talent est ce qu’il est devenu dans le langage courant au fil de l’histoire de ce mot. Mais souvenons-nous que le talent a un rapport très étroit avec la pesée. Le mot talent est employé pour parler des plateaux de balance, mais aussi d’un poids qui permet de donner une valeur à des matières ou des objets. Le talent est donc l’instrument nécessaire aux échanges commerciaux. Le talent pouvait être en bois, pour peser du bois, en or ou en argent. C’est l’étalon des échanges commerciaux. Et ce n’est pas une monnaie qu’on utilise pour les transactions de la vie quotidienne. Un talent d’argent pèse environ 26 kg et représente 6000 journées de travail pour un ouvrier. On est loin du porte monnaie de la ménagère. 

La parabole nous parle donc d’un trésor qui s’apparente à un budget d’État. Le maître est alors démesurément riche et il fait une confiance incroyable en laissant son trésor à trois serviteurs. 

Du côté du serviteur, le fait d’enfouir le talent qu’on lui a confié n’est pas aberrant si l’on se souvient que les archéologues ont retrouvé nombre de trésors d’or et d’argent, enfouis de cette façon par des propriétaires qui voulaient mettre leur trésor en sûreté. Dans l’Antiquité, la seule banque, le seul dépôt possible, outre le sol sur lequel on habite, c’est la table du changeur et le temple.  

À qui s’adresse cette parabole ? De qui pouvait-elle être comprise ? 

L’histoire des talents est insérée dans une collection de paraboles qui parlent de la venue du règne de Dieu. Elle s’inscrit dans un moment de l’Évangile où Jésus explique comment le tri sera fait entre celles et ceux qui auront agi avec fidélité envers Dieu et les autres. Il s’agit bien de peser, mais s’agit-il bien de peser des talents d’argent ? La référence à l’argent nous met sur la piste du temple et des spécialistes de la loi de Moïse. Le nombre cinq nous met sur la piste de la Torah et de ses cinq livres et les deux talents font penser à la période où un binôme de scribes dirigeait le Sanhédrin, comme le binôme de docteurs de la loi le plus connu, contemporain de Jésus : Hillel et Shammaï. Le compréhensif Hillel et le traditionaliste Shammaï. 

La Torah, la dispute théologique, et le dernier talent donné au serviteur peureux, que représente-t-il pour l’auditeur des premières communautés de chrétiens ? Sans doute le trésor le plus inestimable : la parole de Dieu. Le serviteur qui n’a qu’un talent a sans doute le plus précieux : la Parole, le Verbe de Dieu. 

Il n’est donc pas exclusivement question ici de valeur monétaire liée à la parole de Dieu dans les échanges du temple, mais la question est aussi celle du prix inestimable de cette parole. Jésus s’attaque aux scribes et aux docteurs de la loi qui, avec l’essor du pharisianisme, font comme si la parole de Dieu ne devait pas être partagée mais enterrée, cachée au peuple quien a besoin. 

Car un des sens du mot talent, c’est aussi désir, besoin. On peine à comprendre comment le mot a fini par signifier don, charisme, ou capacité. 

La parabole des talents nous parle de parole et de parole thésaurisée par des scribes qui ne forment pas le peuple, mais les laissent dans l’incompréhension et la servitude à l’égard d’une Torah qu’ils ne lisent pas eux-mêmes et qu’ils ont soif de connaître. La Torah n’est plus libératrice, elle devient lettre morte. 

Celui qui n’avait qu’un talent avait reçu la parole de Dieu pour servir Dieu dans son peuple et il ne l’a pas fait fructifier. Elle est restée enterrée.  

Les chrétiens ont très vite assimilé ce trésor  à Jésus lui même, comme une parole vivante de Dieu. Et cette parole a été crucifiée. Dans l’Évangile de Luc, le serviteur négligeant, lui, met son lingot dans un linge, comme Jésus dans son linceul.                                                                                                                                                                                                                                                                 

Le règne de Dieu, dont il est question dans cette parabole est donc bien un trésor très grand, très cher, et qui n’appartient qu’à un seul maître pour être partagé par toutes et tous. C’est un bien à mettre absolument sur le marché des échanges et surtout pas à garder enfoui dans la terre. Dieu ne dépose pas en chacun de nous des capacités différentes qu’il faudrait faire éclore grâce à un développement personnel de nos talents : cette vision est celle de l’individualisme de notre époque moderne ; les talents sont ici des formes de la parole de Dieu : la Torah, (cinq talents),  son interprétation pratique, (deux talents),  et son incarnation éthique ( le talent unique) . 

C’est cette parole incarnée que nous attendons en ce temps de l’avent. Une parole de Dieu à vivre. Alors, si celui qui a reçu cette parole n’en fait rien, peut-être continuera-t-il à vivre dans les ténèbres de la peur, là où il y a des pleurs et des grincements de dents, car après tout n’est-ce pas la foi qu’apporte Jésus Christ ? N’est-ce pas la fin de la peur ? 

Celui qui n’avait qu’un talent me fait invariablement penser à la poésie La rose et le réséda, quand son auteur, Aragon, évoque la foi de :

Celui qui croyait au ciel (et de)

Celui qui n’y croyait pas, 

qu’importe comment s’appelle 

cette clarté sur leur pas 

que l’un fût de la chapelle 

Et l’autre s’y dérobât, 

Celui qui croyait au ciel 

Celui qui n’y croyait pas 

Tous les deux étaient fidèles 

Des lèvres du coeur des bras 

Et tous les deux disaient 

qu’elle vive et qui vivra verra ». 

Les deux hommes du poèmes croient au même monde meilleur, et par bien des côtés au même royaume. 

Le talent qui nous est confié, c’est cette parole qui fait qu’on peut croire et vivre, s’engager avec les autres, échanger avec eux, sans peur de perdre, sans peur pour soi, mais pour qu’un règne advienne, dans lequel la liberté, l’amour et la justice puissent apporter une vie meilleure à notre monde. La parole de Dieu est ainsi qu’on l’accueille : soit un dépôt que l’on cache, soit une richesse de vie. 

La parabole des talents est une charge contre la caste des scribes à l’époque de Jésus et contre toute institution qui capte la parole, aujourd’hui, sans la partager ; qui en fait son affaire exclusive, sans la mettre au service du peuple de Dieu. La religion ou la théologie ne sont pas ici les piétés traditionnelles, ou les observances de quelques règles, mais une fidélité plus grande que toutes les conformités. Le Maître prend là où il n’a pas thésaurisé, il moissonne, là où il n’a pas semé, parce que c’est à nous d’inventer comment nous serons fidèles à sa parole, en nous nourrissant d’une parole d’Évangile ou en la trouvant ailleurs, dans les bonnes nouvelles séculières. C’est à nous d’inventer la théologie d’aujourd’hui avec le monde contemporain.

C’est d’un commerce fraternel que nous parle la parabole des talents, d’un jeu d’échange où le propriétaire du trésor veut qu’on le mette en jeu dans le monde. Là où est notre confiance, là est le trésor. AMEN. 

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L'ENSEMBLE DU CULTE EN VIDEO

 

 

Soyez les bienvenus au culte, tous les dimanches à 10H30, 145 rue St Honoré, Paris 1.