Message de M. le président de l’Union consistoriale

Message de M. le Président de l’Union consistoriale des Églises réformées de Paris et du département de la Seine, lu du haut des Chaires de la Consistoriale aux Services d’actions de grâce célébrés à l’occasion du Cinquantenaire de la fondation de la Délégation générale des diaconats réformés de Paris et de la Seine.

 


 

 

UNION CONSISTORIALE
des Églises Réformées de Paris
et du Département de la Seine

 

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Paris, le 6 novembre 1932
4, rue de l’Oratoire.

 

 

Chers Frères et Sœurs en Jésus-Christ,

 

L’œuvre d’assistance et de bienfaisance de nos Églises réformées de la Région parisienne ne date pas d’hier. Le 20 fructidor de l’an XI (9 février 1803), au lendemain de la réorganisation des Cultes par Napoléon, le Consistoire de Paris, sous la présidence de ses pasteurs Mestrezat et Rabaut-Pommier, mettait à part dix hommes pour se faire, selon ses propres paroles, « volontairement et gratuitement les serviteurs des pauvres », et il élaborait un Règlement pour le Diaconat qu’il venait de créer.

 

Mais ce n’est que depuis l’année 1882, il y a juste cinquante ans, que l’œuvre fonctionne sous sa forme actuelle. Cette année-là, en effet, le 20 juillet, à la suite du fractionnement en huit paroisses de l’Église réformée de Paris, le Diaconat unique fut remplacé par une « Délégation » formée des représentants des Comités de quartiers, qui devinrent dès lors des Diaconats particuliers. Cette Délégation adopta un projet dont le but était, par la conservation d’une administration centrale, « de permettre à l’abondance de quelques paroisses de suppléer à l’indigence des autres ».

 

Dirigée avec autant de dévouement et de compétence par cet homme de foi et d’action qu’était M. Maurice Sautter, la Délégation se développa d’année en année et elle devint peu à peu indispensable au bon fonctionnement des Diaconats paroissiaux. C’est grâce à elle et à sa constante vigilance, que put être traversée sans encombre et même avec avantage, la période critique de la « Séparation » et celle non moins difficile de la Guerre de 1914.

 

Le premier Diaconat de l’Église de Paris se composait, nous l’avons dit, de 10 membres, leur nombre était en 1882 de 125 ; il est aujourd’hui, dans l’ensemble de nos diaconats paroissiaux, de 226.

 

Contribuer par la centralisation des dons des paroisses aisées à fournir aux paroisses moins favorisées les fonds nécessaires à leurs distributions, servir aux unes et aux autres d’intermédiaire dans leurs rapports avec les établissements auxquels elles confient leurs enfants, leurs vieillards, leurs malades et leurs infirmes, accorder des subventions, en même temps qu’elle exerce sur elles une discrète surveillance, à un certain nombre d’œuvres qui coopèrent avec elle, telle est la tâche que la Délégation s’est proposée. Elle y a employé, au cours du dernier exercice 1931-1932, une somme totale de 268.000 francs, et elle n’a pas cessé de remplir cette tâche depuis son origine, avec un zèle, une charité, un esprit de suite et une compétence auxquels, comme représentants de nos Églises, nous nous plaisons à rendre un légitime hommage.

 

Pleinement persuadés de l’excellence de l’œuvre accomplie dans le passé par cet organisme central de nos Diaconats parisiens, nous invitons les Églises à rendre grâce à Dieu pour sa création, son développement et ses progrès, et nous leur demandons de le soutenir avec plus de résolution et de persévérance que jamais à son entrée dans le second demi-siècle de son existence.

 

Au nom de l’Union Consistoriale,

 

Le Président :
Ch. MERLE D’AUBIGNÉ.

 


Pour aller plus loin

 

  • Cinquantenaire du CASP en 1932 : sommaire

 

 

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