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Lecture biblique du pasteur Marc Boegner
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Les Archives du Consistoire renferment une Bible, que je trouve sur cette table, qui date de 1764 et qui a été imprimée Neuchâtel par Samuel Fauche ; c’est la traduction d’Osterwald, pasteur de l’Église de Neuchâtel, et je dois dire en passant que je suis frappé de ce qu’il y a de remarquable, de clair, de complet, dans le Discours préliminaire, où l’on donne quelques instructions sur la lecture de l’Écriture Sainte. II y a là des pages qu’on pourrait reproduire, presque sans y rien changer, en tête de nos Bibles, pour aider les fidèles, ou ceux qui pour la première fois ouvrent la Bible, à comprendre de quelle manière ils peuvent la lire avec profit et avec piété.
Ouvrant ce recueil du Livre Saint, je vous demande d’écouter, tout d’abord, les premiers versets du chapitre VI du Livre des Actes des Apôtres : « En ce temps-là, comme les disciples se multipliaient, il s’éleva un murmure des Grecs contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour. C’est pourquoi les douze apôtres ayant convoqué la multitude des disciples leur dirent : « Il n’est pas raisonnable que nous laissions la prédication de la parole de Dieu pour servir aux tables. Choisissez donc, frères, sept hommes d’entre vous, de qui l’on ait un bon témoignage, et qui soient pleins du Saint-Esprit et de sagesse, afin que nous leur commettions cet emploi, et pour nous, nous continuerons à vaquer à la prière et au ministère de la parole. »
Cette proposition plut à toute l’assemblée. Et ils élurent Etienne, homme plein de foi et du Saint-Esprit, Philippe et Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. Et ils les présentèrent aux Apôtres, et après avoir prié, leur imposèrent les mains. » (Actes VI, 1-6)
Et comme nous sommes dans une assemblée de diacres, de diaconesses et de membres de nos églises, associés chaque des diaconats, inspirons-nous de ces paroles de l’apôtre Saint Paul, dans la seconde Épître aux Corinthiens, au début du chapitre VIII :
« Mes frères, nous voulons que vous sachiez la grâce que Dieu a faite aux Églises de Macédoine : c’est qu’ayant été éprouvés par plusieurs afflictions, ils en étaient remplis de joie et, dans leur profonde pauvreté, ils ont répandu avec abondance les richesses de leur libéralité. Car je leur rends ce témoignage qu’ils ont donné volontairement selon leur pouvoir, et même au-delà de leur pouvoir, nous priant très instamment de recevoir les aumônes et la contribution qu’ils avaient faite pour les Saints. Et non seulement ils n’ont pas fait ce que nous avions espéré d’eux, mais ils se sont donnés, primo eux-mêmes au Seigneur, et ensuite à nous selon la volonté de Dieu.
« Ce qui nous a fait prier Tite que, comme il avait commencé parmi vous cette œuvre de charité, il alla l’achever. C’est pourquoi, comme vous abondez en toutes choses dans la foi, dans la parole, dans la connaissance, dans toutes sortes de soins et dans l’amour que vous avez pour nous, faites en sorte que vous abondiez aussi dans cette œuvre de charité. Je ne le dis point par commandement, mais je le dis pour éprouver, par l’empressement des autres nations, la sincérité de votre charité, car vous savez qu’elle a été la charité de notre Seigneur, qui, étant riche s’est fait pauvre, pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. C’est donc un conseil que je vous donne sur cette affaire, car cela vous convient à vous qui non seulement avez commencé de le faire, mais qui en aviez eu le dessein dès l’année précédentes. Achevez donc maintenant ce que vous avez commencé, afin que, comme la promptitude de la bonne volonté y a aidé, vous l’exécutiez aussi selon vos moyens. Car, pourvu que la promptitude de la bonne volonté y soit, on est agréable à Dieu selon ce qu’on a, et non selon ce qu’on n’a pas. Je ne veux pas que, pour soulager les autres, vous soyez surchargés, mais je veux qu’il y ait de l’égalité que votre abondance supplée donc présentement à leur indigence, afin que leur abondance supplée aussi à votre indigence et qu’ainsi il y ait de l’égalité, selon qu’il est écrit : « celui qui avait recueilli beaucoup de manne n’en profitait pas davantage, et celui qui en avait recueilli peu n’en manquait pas. » » (2 Cor. VIII, 1-16)
chanté par l’Assemblée
1. C’est trop chanter la paix de l’âme,
Et l’espérance et le repos,
Quand de toutes parts nous réclame
L’appel déchirant des sanglots ;
Chrétien, les heures sont trop brèves,
Le sort de l’homme est trop cruel,
Pour te dépenser en beaux rêves
Sur la félicité du Ciel.
2. Autour de nous, on peine, on pleure,
Et l’on a froid, et l’on a faim ;
À quelques pas de ta demeure
Des enfants nus manquent de pain ;
On voit dans les yeux de leur père
Le sombre feu du désespoir…
Les arracher à la misère,
C’est le bonheur, c’est le devoir.
5. Ô Jésus ! Tu vins sur la terre
Et nous aimas jusqu’à mourir ;
Que, poursuivant Ton ministère,
Nous aussi nous sachions souffrir !
Tes serviteurs et Tes servantes
À Toi se donnent sans retour ;
Pour que leurs œuvres soient vivantes,
En eux, fais vivre Ton Amour.
Ce cantique 114, du recueil Psaumes et cantiques adopté par le synode général officieux des Églises réformées de France, et publié par Berger-Levrault en 1895, tient ses paroles du pasteur Théodore Monod, et sa musique de Mme Henri Lutteroth. Théodore Monod était un des huit membres de la Commission du Chant sacré, créée par le Synode général officieux de Marseille en 1881. Il est pasteur à l’Oratoire de 1902 à 1906, puis son fils Wilfred Monod lui succède.