La situation financière de la Délégation générale

par M. Pierre Mirabaud

 

Trésorier de la Délégation générale des diaconats réformés et de
l’Association de bienfaisance parmi les protestants réformés de Paris et du département de la Seine
Président de l’Union protestante de l’enfance

 


Les membres des Diaconats paroissiaux, comme ceux du Diaconat général de l’Église réformée de Paris, se demandaient avec anxiété ce qu’allait devenir l’organisation financière du Diaconat, dès que furent connues les grandes lignes du Décret de 1882, dont il vient d’être parlé.

 

Nous trouvons une preuve de cette anxiété dans une lettre adressée le 10 novembre 1880 à M. le Président du Conseil presbytéral de l’Église réformée de Paris par 114 Diacres, pour lui signaler que le morcellement de cette Église poserait le problème redoutable de l’inégalité des ressources et des besoins.

 

Pour bien montrer la gravité de ce problème, les signataires de cette lettre y indiquent que :

 

« Durant l’année 1879, trois paroisses ont reçu ensemble 47 885 francs et dépensé 18 782 francs ; savoir les paroisses :

 

Recette Dépense
du Saint-Esprit, dans la proportion de Fr. 4 45  pour Fr. 1
de l’Oratoire 2 46 1
de Pentemont 1 05 1

 

tandis que huit paroisses ont reçu ensemble 11 296 francs et dépensé 57 313 francs, soit :

 

 

Recette Dépense
Passy,dans la proportion de Fr. 1 pour Fr. 1 52
Vincennes 1 2 05
Batignolles 1 2 91
Sainte-Marie 1 5 63
Neuilly 1 6 83
Plaisance 1 12 59
Belleville 1 13 29
Montmartre 1 13 62

 

 

« Dans ces dépenses, ajoutent-ils, ne sont pas compris les secours et subventions dépourvus d’affectation paroissiale, dont l’attribution, en cas de fractionnement, ne sera guère possible et qui portent le budget annuel à 100 000 francs.
Sur ces 100 000 francs, 29 000 seulement sont assurés par des rentes et 71 000 francs sont dus aux libéralités des fidèles. »

 

Ceci étant connu, je n’hésite pas à dire ce soir que si j’avais alors appartenu au Bureau du Diaconat général, j’aurais partagé l’inquiétude de tous nos prédécesseurs !

 

Cependant, le Décret fut signé et les conditions dans lesquelles la Délégation générale des diaconats fut fondée viennent de vous être rappelées. Un de ses objets allait être d’assurer le fonctionnement d’une Caisse centrale destinée à permettre à « l’abondance des uns de suppléer à l’indigence des autres ».

 

La Délégation l’énonça dans son Acte constitutif en y stipulant à l’article 3 qu’elle a pour mission :

 

  1.  de subvenir aux insuffisances des paroisses pauvres en ce qui concerne leur fonds de distribution de secours ;
  2. d’aider au placement d’enfants, d’infirmes, de vieillards et d’y pourvoir, étant entendu qu’elle prendra la succession des charges de cette nature votées par l’ancien Diaconat ;
  3. de soutenir les institutions de bienfaisance et de pourvoir aux charges ayant un caractère général ;
  4. et de poursuivre l’œuvre de l’ancien Diaconat, sauf en ce qui concerne les distributions de secours dans les paroisses qui concernent exclusivement les Conseils presbytéraux.

 

Et à l’article 4, que les ressources du Diaconat se composent […]

 

 


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