Allocution du président

[…] hommage de notre gratitude, au moment où nous célébrons le cinquantenaire de la Délégation générale.

 

Qu’on me permette de nommer ici, tout d’abord, ceux qui ont reçu le titre de Secrétaire général ou de Secrétaire honoraire de la Délégation, parce qu’ils n’ont plus pu continuer, en raison de leur âge ou en raison d’autres activités au service de l’Église, le concours actif et fidèle qu’ils lui ont apporté plus ou moins longtemps. Je suis ému d’avoir à saluer en premier lieu, les services rendus à la Délégation générale par un homme dont on ne m’en voudra pas de dire le respect si particulier que j’éprouve pour lui : Monsieur Louis Damiron. Monsieur Louis Damiron est l’un des doyens de la paroisse de Passy, il est le doyen de son Conseil presbytéral ; il représente, pour notre Église, l’École du Dimanche fondée en 1857 par Monsieur Casalis, directeur de la Maison des Missions, alors établie 23, rue Franklin, pour les enfants protestants du quartier. Ainsi, Monsieur Damiron est à nos yeux le symbole vivant de toute l’histoire de la paroisse de Passy, depuis cette École du Dimanche de la Maison des Missions, point de départ de tous les développements ultérieurs.

 

Monsieur Damiron a été pendant bien des années, depuis 1907, le Secrétaire général de la Délégation, puis ensuite le Secrétaire des pensions et des asiles. Son grand âge, son état de santé, ne lui permettent plus de venir aux séances du Bureau de la Délégation, mais je suis sûr que vous serez de cœur avec moi dans le salut reconnaissant que je lui envoie de votre part à tous.

 

Après Monsieur Damiron, nous devons nommer ici Monsieur Francis Baudet. Monsieur Baudet, qui représentait à la Délégation le Diaconat de Montmartre, a été son Secrétaire général de 1916 à 1926. Cet homme droit et modeste a rendu d’immenses services à la Délégation au cours des années pendant lesquelles il en a occupé le Secrétariat. C’était à la fin de la guerre, pendant la période de réorganisation qui a suivi les années si troublées et si difficiles de la guerre, au cours desquelles, comme Monsieur Pierre Mirabaud vient de vous le rappeler, la Délégation générale s’était efforcée de faire face à de multiples besoins, non seulement à Paris, mais dans toute la France. Monsieur Baudet s’est mis à l’œuvre et nous lui sommes profondément reconnaissants de tous les services qu’il a rendus. Au moment où il terminait ses fonctions de Secrétaire général, il avait auprès de lui comme Secrétaire général adjoint, Monsieur Auguste Delu, que je suis heureux de saluer ici dans cette assemblée. Monsieur Delu est, comme Monsieur Pierre Mirabaud, l’un de ces hommes qui nous montrent qu’il y a des fils qui sont heureux de reprendre le labeur accompli par leurs pères au service de l’Église et de le poursuivre inlassablement dans un esprit d’absolue consécration et de fidélité. Je remercie en votre nom Monsieur Auguste Delu, qui n’a pas pu poursuivre, depuis 1930, ses fonctions de Secrétaire général de la Délégation.

 

Mais, à côté des honoraires, il y a ceux qui sont en activité. Vous me pardonnerez de commencer par le nouveau venu, par le plus jeune membre du Bureau de la Délégation générale des Diaconats. Vous l’avez entendu tout à l’heure, c’est Monsieur Charles Flory. En 1927, il est devenu Secrétaire général adjoint de la Délégation générale. Depuis 1931, il en est le Secrétaire général et je sais, par les échos qui me viennent de temps à autre du Bureau de la Délégation générale, que son dévouement, sa connaissance des questions contentieuses et juridiques, l’intérêt très vivant qu’il porte, non seulement aux diaconats de Paris, mais aux œuvres protestantes dans lesquelles il va se rendre compte lui-même de la manière dont vivent et dont sont soignés ou les vieillards ou les enfants placés par nos diaconats, sont autant de preuves que le Bureau de la Délégation générale, en demandant à Monsieur Flory d’accepter les fonctions délicates de Secrétaire général, a fait un choix que l’unanimité des diaconats et des diacres de nos Églises ne peut que ratifier avec reconnaissance et avec un très grand espoir.

 

Ceci dit, je ne crois pas avoir besoin de souligner les services éminents que Monsieur Pierre Mirabaud rend Diaconat général, comme à tant de nos œuvres, par sa connaissance des questions financières, par la lucidité de ses conseils, par la surveillance exacte qu’il exerce sur la trésorerie et sur les finances de la Délégation générale ; il est de ceux auxquels nous ne cessons pas de faire appel, avec le sentiment que, bien souvent, nous mettons sur ses épaules des charges qu’il porte toujours vaillamment, mais dont nous devrions demander à d’autres de le décharger au moins pour une part. Président de l’Union protestante de l’Enfance, qu’il a contribué, vous le savez, avec Monsieur Voigt et avec quelques autres à organiser d’une manière si efficace, Trésorier de la Délégation générale, il est en contact constant avec les besoins de celle-ci, avec toutes les difficultés que présente son fonctionnement, et il est au service de la Délégation générale l’une de ces forces singulièrement efficaces et bienfaisantes dont on se demande comment on pourrait s’en passer.

 

Et maintenant, permettez-moi de me tourner vers le plus ancien, et je suis tenté de dire vers le plus jeune, par le cœur, sinon par l’âge, vers Monsieur Beigbeder. Comment ne pas saluer avec une émotion particulière un homme qui est entré dans la Délégation générale des Diaconats en 1877, qui en a été membre depuis lors sans interruption, qui en est devenu le Vice-président en 1912 et qui, depuis vingt années, exerce avec la compétence, le dévouement, le rayonnement que vous savez, les fonctions de Vice-président de la Délégation générale des Diaconats ? En vérité, Monsieur Beigbeder incarne depuis plus de cinquante ans, la Délégation générale des diaconats réformés de Paris et de la Seine !

 

Vous avez remarqué, Mesdames et Messieurs, dans les études qui vous ont été présentées tout à l’heure, qu’au cours de ces cinquante années, la Délégation générale a maintenu presque mot pour mot, sans y rien changer, le projet de Statuts que M. Maurice Sautter lui avait présenté dans l’émotion et au milieu des appréhensions que nous rappelions tout à l’heure.

 

Eh bien, qu’on me permette de croire que si, au cours de ces cinquantes années, ce projet de Statuts, présenté en 1882 dans l’Assemblée constitutive des Diaconats, a pu s’assouplir, malgré la fidélité gardée au texte présenté, au point de répondre aux circonstances si diverses et aux besoins si multiples et parfois si nouveaux qui se sont présentés devant la Délégation Générale pendant cette longue période : c’est en grande partie à son Vice-président que nous le devons. Et là encore, nous avons à remercier Monsieur Beigbeder, pour la manière dont il a su mettre en œuvre et faire appliquer. […]

 

 

 


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