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807 (2016 T3) – Ce qui nous unit
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Nous sommes en 2016, en Europe, c’est-à-dire la région du monde la plus sécularisée (« sortie de la religion »), en France, un des pays européens les plussécularisés. Et pourtant, chaque dimanche, plusieurs centaines de personnes se retrouvent pour le culte. Pourquoi, pour quoi ?
Idéalement, il faudrait poser cette question à tous ceux qui fréquentent notre Église pour le savoir. En l’absence d’une telle enquête, on peut toutefoisémettre quelques hypothèses et répondre pour soi-même.
Le siècle dernier fut le théâtre d’avancées considérables dans tous les domaines, mais aussi le cimetière de bien des certitudes. Qui est persuadé que ledéveloppement scientifique, technique, économique, assure par lui-même le progrès spirituel, moral et politique ? Qui croit à la fin de l’Histoire et detoute forme d’aliénation ? Quand on ne voit plus très bien où l’on va, on se demande d’où l’on vient et qui on est. Ce reflux, cette rétro-introspectioninduisent les crispations identitaires. Ils peuvent aussi porter à la sagesse, à retrouver un lien vivant avec l’Église qui, elle aussi, à l’image de ladevise de Lutèce, « est battue par les flots mais ne sombre pas ». Certains retrouvent des racines et les réinventent, d’autres en trouvent de nouvellesqu’ils n’avaient pas. Les nouveaux baptisés, les confessions de foi d’adultes accompagnent désormais nos dimanches matins : voyageurs fourbus etrequinqués, ils attestent avoir trouvé un port, non pour y rester à cale sèche mais pour en repartir et y revenir et mener ainsi leur combat dans la vie etpour la vie. Le Dieu qu’on trouve dans ce havre n’est pas ce juge qui nous condamne mais celui qui nous aide à affermir et éclairer notre jugement, celuidevant lequel on peut se présenter absolument tel que l’on est, avec ses vertus certes, mais aussi avec son paquet de misères.
Notre paroisse n’existe pas comme une île, elle a su exister par elle-même et transmettre, mais elle a beaucoup reçu, notamment un magnifique lieu de cultepar la volonté de l’État et d’ailleurs nous n’avons pas chichement fêté notre bicentenaire en 2011. Nous avons aussi reçu la tradition réformée française,nourrie de ses nombreux courants de pensée, notamment « libéral ». Nous sommes aujourd’hui membre de l’Église protestante unie de France, c’est-à-dire dansun mode d’organisation presbytérien-synodal qui est la recherche de l’équilibre entre l’autonomie locale et la solidarité régionale et nationale.
Mais quelles sont les caractéristiques de l’Oratoire, celles qui déterminent ma propre fidélité ? Des cultes qui ont une forme de présence sur laquelle onpeut compter, une liturgie, une qualité musicale, un certain style de cantiques que l’on peut trouver « ringards » mais que je trouve tellement moinsmièvres que ceux « au goût du jour ». Une Église de multitude par excellence, qui donne au travers de la prédication un véritable aliment commun quechacun métabolise à sa façon pour nourrir ses propres forces. Puisque chacun a un point de départ différent, chacun emprunte un chemin particulier pourrencontrer celui qui est « le chemin, la vérité et la vie ». Le « miracle » du culte est selon moi de pouvoir se sentir avec les autres et,pourtant, comme seul dans sa chambre pour prier, selon le conseil de Jésus. Je reviens à l’Oratoire car je ne cherche pas un cocon, une famille bis,un petit village étriqué où tout le monde se connaît et donc se surveille. Ce qui n’empêche nullement de travailler avec les autres, si on le veut,si on le peut, de trouver des amis aussi. Et Dieu sait que la vie de notre paroisse est intense entre les mouvements de jeunesse, l’Entraide, les cours,les repas, la vente, les conférences…
Je comprends parfaitement que l’on puisse attendre autre chose d’une Église et certaines études suggèrent, la nature humaine étant ce qu’elle est, que cequi rend fidèles les fidèles ce sont les sacrifices consentis afin d’appartenir à une communauté soudée. Lesquels ? De leur liberté de conscience, de leurliberté tout court. En échange de quoi ? De pouvoir faire la morale à la terre entière, de mener la guéguerre à ceux qui pensent et vivent en dehors desclous et d’attendre le « succès » envoyé par Dieu comme salaire. Les Églises « libérales » seraient ainsi incapables de garder leurs « clients » faute dece système de punition-récompense. A vrai dire, comme nul n’échappe à la nature humaine, elles sont également exigeantes, à leur manière. Il est souventdouloureux de ne pas pouvoir abdiquer sa responsabilité personnelle et de ne pas pouvoir masquer sa paresse intellectuelle derrière des grandesdéclarations de foi.
Vient donc inévitablement la question de la « Confession de foi », celle qui rassemble et donc qui divise aussi. Faut-il une confession de foi ? La réponsedoit être positive selon moi. Pourquoi ? Parce que vouloir tout être c’est l’assurance de rien être, parce qu’exister suppose de choisir un point de départpour avancer plutôt que prétendre embrasser l’horizon pour finalement faire du sur-place. Mais que faut-il entendre par confession de foi ? Se concentrersur l’essentiel : Jésus de Nazareth est le Christ de Dieu. Non pas une idée, mais quelqu’un, qui est juif, qui a vécu charnellement sur notre terre et dansnotre histoire, sous Ponce-Pilate. Jésus est le seul homme qui fut Dieu, peut-être parce qu’il est le seul homme sur la terre qui ne se soit jamais prispour Dieu. « Qui fut Dieu », c’est-à-dire qui parvint à le faire exister dans le monde et entre nous, par ses paroles, ses gestes et sa vie toute entièrequi a d’ailleurs cassé l’histoire en deux.
Pour le reste, au risque de choquer, j’aime beaucoup cette formule du catholique Brunetière – personnage fort contestable par ailleurs – : « si vous voulezsavoir ce que je crois, allez le demander à Rome ». Odieuse orthodoxie si l’on veut, mais belle et légitime désinvolture en fait, que je veux bien «détourner » et faire mienne en changeant Rome par mon Église puisqu’il en faut une.
Faire une énumération de croyances ? Pourquoi pas ? Nous en avons tous en effet et, si nous sommes honnêtes, reconnaissons qu’elles changent au cours denotre vie. On trouvera sur notre site web de beaux exemples de ces confessions de foi personnelles. Je dois dire que lorsqu’il y a des baptêmes d’adultes,j’écoute volontiers ces confessions mais que j’attache plus d’importance aux récits de vie. Et pour conclure enfin, si la foi est bien le moteur, c’est àla pensée et aux actes qu’il faut regarder et non aux croyances que l’on prétend avoir.
Philippe G.
Cette communauté fut d’abord celle de visages reconnus de dimanche après dimanche puis de sourires, de salutations au fur à mesure des cultes et séancesd’études bibliques. Aujourd’hui s’ajoutent les noms ou prénoms des auteurs de ces marques d’accueil bienveillant. La communauté comme un bouquet deconnaissances, de dénominations ; j’en deviens … j’en suis.
Cette année, j’avais choisi de rester à Paris et de participer au Tridium Pascal du jeudi au temple du Foyer de l’Ame au dimanche de Pâques à celuide l’Oratoire. J’ai reçu lectures et paroles dans une écoute vibrante. Ce n’est certes pas cette année que j’ai découvert le tombeau vide le matin dePâques mais j’ai vécu cette conviction que Jésus le Christ est vivant aujourd’hui et que c’est là notre consistance et notre espérance pour poursuivre uneexistence assez difficile en ce XXIe siècle de crises. J’ai éprouvé cette force dans et par la communauté, par son élan jubilatoire parce qu’il est partagéen confiance. Ce matin de Pâques, j’en étais. Je me reconnais par cette communauté qui affirme recevoir gratuitement de Dieu la volonté de grandir enhumanité dans un monde violent mais cependant un monde où il est possible d’agir pour vivre autrement. La communauté exacerbe la tentative d’aimer etd’avoir confiance en l’homme car on a confiance en Dieu. La communauté comme possibilité de s’épanouir et de vivre ensemble vraiment vivants et heureux. Lacommunauté pour s’entraîner à cet autrement désiré. J’en suis dans l’essai, il est à transformer.
La communauté enfin comme révélateur de soi-même, de ses convictions, ses désirs, ses volontés et ses tentatives d’agir à la libération de ceux que nousrencontrons. La communauté comme décodeur et certitude du désir fou d’une parole de vie. Ce n’est pas du passé mais parole pour notre présent. Lacommunauté comme découverte de soi-même dans l’aspiration à l’ultime. Une communauté pour se reconnaître … j’en suis !!!
Après l’expérience très forte de dévoilement de soi dans l’émotion partagée chantée, priée, vécue aussi dans le silence, je vis également ce sentimentd’appartenance en participant à la Cène et aussi j’en suis dimanche prochain au repas paroissial.
Se reconnaître dans un désir commun d’intensité de vie, expérimenter ce désir fortifie, engage à l’action hors de la communauté locale dans une communautéélargie pour agir en vue de plus de justice, plus d’attention, plus de bienveillance les uns aux autres, plus de joie pour chacun.
En être encore lors du prochain déjeuner paroissial fait que j’en serai pour le service de table ou la vaisselle un autre mois. En être pour le partage destâches.
A partir de l’expérience « d’en être » car d’en vivre de cette communauté, faut-il parler de choix ou d’aimantation, d’entraînement les uns par les autresà lire la Bible, venir au culte et s’essayer à la liberté et au courage des enfants de Dieu.
La communauté comme révélateur, assurance, et expérience de libération et de joie … alors joie d’en être. Alors j’en suis –- et j’en suis heureuse.
J’en suis, c’est MA communauté.
« Ensemble tout semble plus beau » chantions-nous de mon temps !! aux PA (petites ailes)
PS : j’ai appris dans un sermon récent que les pasteurs étaient des serviteurs inutiles mais ils font partie à 100 pour 100 de la communauté telle que jela vis.
Michèle P.
Dieu, les ancêtres, la tradition, tout semble si simple, si bien organisé.
J’ai 15 ans, vient le temps du questionnement, du doute. Je boude les cultes, malgré ma passion pour la musique, l’orgue, les chants, le reste ne meconcerne plus.
Je pars avec trois de mes amis (une est la filleule du prieur), pour un séjour de ski en Suisse, au Grand St Bernard. A Pâques, le col est fermé. Il faut3, 4 heures de montée en peaux de phoque, une véritable ascension. Pas de montées mécaniques, juste l’effort. Très sportif, ce séjour ! Après le ski, lesveillées et les débats avec les moines sur le sens à donner à notre vie future.
Et c’est dans ce lieu austère, dans le silence de la haute montagne, grandiose, splendide, un peu angoissant même, que j’ai pris pour la première foisconscience d’une présence bienveillante. Dans cet immense espace qui m’effraie un peu, dans ce temps de réflexion, je suis en larme. Je ne ressens aucunetristesse.
En redescendant vers l’hospice, j’ai la certitude que je ne serai plus jamais seule.
Dans l’enthousiasme du retour, j’ai même cru que ma vie serait vouée à la contemplation. Mais cela n’a pas duré !
Je comprendrai, plus tard, la révélation que Dieu avait, ce jour-là, été proche de moi.
J’ai repris le chemin du temple, avec une immense joie et une volonté de faire partager mon expérience à ceux et celles de ma génération.
Je me lançais dans les responsabilités (scoutisme, école biblique, organisation de concerts d’orgue gratuits, guide de montagne, diaconat, etc.).
Les moines nous avaient initiés à la méditation et à la prière. Depuis, que ce soit dans les transports (avion, métro, bus), dans le brouhaha quotidien,dans une réunion animée, j’ai ce pouvoir de faire silence, en me rendant en esprit dans ce lieu de montagne, d’une grande beauté.
Dans ma vie hospitalière de soignante, parfois les doutes m’ont envahie, les faiblesses, les manquements, les incertitudes, mais rien ne m’a anéantiecomplètement. J’ai toujours eu l’espérance d’un mieux. La prière y est pour beaucoup.
C’est un exercice qui n’est pas toujours facile, même un combat dans les mauvais jours, mais tellement dynamisant dans les autres.
Mon enthousiasme, ma foi d’alors, m’accompagnent toujours aujourd’hui.
Marie-France P.
Pourquoi ? pourquoi ouvrir la porte d’un temple et y entrer ? Pour chercher qui, trouver quoi ? ou pour affirmer quelque chose ?
Venir au temple pour participer à un culte, c’est déjà une décision et une action. C’est se mettre en mouvement par un trajet. C’est mettre de côté sonquotidien pour un moment particulier de louange à l’Eternel et d’écoute de Sa Parole.
Entrer dans un temple, c’est affirmer son appartenance à l’Eglise Protestante, ou une recherche auprès de cette Eglise du Christ.
C’est espérer sans rien attendre : Dieu connait nos soucis et nos besoins. Venir à un culte, c’est espérer trouver des réponses sans savoir à l’avance àquelles questions, ni lesquelles. C’est être prêt à percevoir un message, une information même dans le plus inattendu. C’est laisser l’Eternel conjuguerson nom au présent et à l’avenir pour soi chaque jour.
C’est donner un temps privilégié pour sa foi et trouver des sources de réflexion pour la faire vivre.
Se questionner, c’est se remettre en mouvement, ne pas vouloir rester figé, immobile, inerte. Entrer dans un temple pour prier, pour un culte, c’estaccepter de se remettre en question et de se redéfinir. C’est se confronter à d’autres conceptions pour affirmer, ou infirmer, ses oui et ses non. Et tousces oui et ces non se fondent dans une seule affirmation : Oui je crois que l’Eternel est mon Seigneur, que Christ est mon Sauveur et que l’Esprit Saintest souffle de Vie.
C’est aussi réapprendre à savoir écouter, respecter le temps de parole de l’autre, se questionner et questionner, et redéfinir ainsi sa place d’un parmiles autres.
L’inattendu de Dieu peut venir à chaque instant, il faut veiller pour être prêt à le percevoir. Le temps de culte est un temps d’entraînement, un tempsd’essai, à vivre ensuite dans son quotidien. En Dieu et par Dieu, je peux vivre en étant vivant.
Et je reviendrai dans la maison de l’Eternel tout au long de mes jours.
Guy D.
Catholique depuis mon baptême, dans la mouvance de la culture catholique ma vie durant, où j’ai tenté d’assumer quelque responsabilité, c’était pourtantplus simple de demeurer fidèle à ma communauté paroissiale, où je me suis mariée, où mes trois enfants ont été baptisés, l’église qui est située à 5minutes de chez moi…
Qu’est-ce qui me pousse à traverser Paris 3 à 4 fois par semaine, notamment le dimanche matin, pour le culte, à une heure à pied dans l’esprit d’unpèlerinage ? Pour « faire Eglise », constituer cette « qehilla », cette « ecclesia », cette assemblée convoquée par l’Esprit pour êtreenvoyée sur les places proclamer la bonne nouvelle d’une humanité aimée et réconciliée avec elle-même… ? « l’Esprit souffle où il veut, tu entends sa voixmais tu ne sais pas d’où il vient » …
Et si ce souffle, c’était aussi ce que je viens, ce que nous venons chercher : faire-un, constituer ce peuple qui ne cesse de passer, sous la houlette deson Seigneur, ensemble, sur l’autre rive ? Faire-un, faire-Eglise. Permettre au Souffle/Esprit de circuler : vue de l’esprit ? chimère ?
Ce dimanche matin, je m’assieds sur une chaise dans cette nef vénérable à plus d’un titre, et je regarde passer dans les allées ces visages humains, connusou inconnus, tous « hiéroglyphes », tous signes du divin, après avoir été gratifiée de l’accolade de l’un ou de l’autre. Il y a celui-ci que je ne connaispas encore, qui me dit ce que je ne puis pas entendre, inséparable de ce qu’il n’est pas encore, de ce qu’il ne témoigne pas encore… Don de sa présence,qui me fait être, qui me tient debout, que je donne simultanément autour de moi, autour de nous. Habitant lointain, venu d’ailleurs, frère ou sœurséparé/e, peuple rassemblé en une même démarche : chercher inlassablement ce sans quoi il ne peut que survivre : l’in-fini, l’in-connu, celui que nous neconnaissons pas. Puis l’organiste nous fait le don de son offrande musicale, nous faisons l’effort de chanter d’une même voix – des chants délicieusementdésuets ! -, le pasteur nous fait entendre un discours décapant, « non, il n’est pas ici, il n’est pas là, cherchez-le ailleurs, il est passé, nel’avez-vous point entendu ? ». Le culte, cette expérience collective où l’assemblée est surprise par ce qui se passe en elle-même, bousculée dans sescertitudes, dans son mode de relation avec les autres : « l’Esprit souffle où il veut ». Il est cette voix qui nous dit : « Pars, va-t-en », il est devanttoi, il vient. Et un mouvement s’instaure : « Allez », Il est SUR le chemin, comme à Emmaüs, il est LE chemin.
« Je suis le chemin ». Il n’a pas dit : « Je suis le but, le refuge à atteindre » mais le chemin, la terre, les cailloux sur lesquels on pose les pieds, onavance, parfois péniblement. En montagne, il vaut mieux ne pas poser les pieds à côté, ne pas dévier, ne pas rater sa cible, on risque d’écraser la floreprotégée. De temps en temps, en montagne, on croise sur le chemin d’autres marchants et la conversation s’engage : « C’est encore loin ? » « Non, vous enavez encore pour… Le paysage est superbe, vous verrez. Ne faites pas trop de bruit et vous aurez le privilège d’apercevoir des marmottes… » Et nous voilàrepartis, revigorés. Nous sommes rejoints par d’autres marchants, ce qui nous donne l’occasion de confronter notre expérience le long de ce chemin qui, aufur et à mesure que le temps passe, est devenu de plus en plus abrupt.
« Avez-vous vu … ? » « Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? » (Ct 3/3). Chaque rencontre s’inscrit dans une quête, celle de cet inconnu, de cet étrangerqu’est l’autre, sans lequel une vie n’a pas de sens.
Et si, « croire », c’était cela : se laisser approcher, déplacer, désarçonner, remis en question. « On vous a dit, et moi je vous dis… ». Déplacée, jedonne la possibilité à mon regard de voir le paysage autrement ; comme en montagne toujours, où à un détour du chemin vous apparaît soudain une autre face,un autre pan de la montagne ; c’est toujours le même massif montagneux, mais vu sous un autre angle : la lumière est différente, la végétation autre, lerelief arrête le regard différemment, mais toujours ce sentiment, cette conscience d’apprendre par d’autres comment le divin le rencontre.
Merci à la communauté de l’Oratoire de m’accueillir comme je suis, de me donner d’entendre, « en terre inconnue », la parole humaine du Tout Autre, del’Etranger, de Celui que fondamentalement nous ne connaissons pas.
Catherine D.
Bien que j’habite Nouméa, en Nouvelle Calédonie, je viens dès que je suis en métropole à l’Oratoire du Louvre participer au culte et aux événements, carj’ai la chance d’y avoir été introduite par des paroissiens, et d’avoir découvert en premier lieu l’histoire passionnante du lieu dans le livre dePhilippe, puis d’avoir découvert la chaleur de l’accueil et la richesse de l’interprétation des textes bibliques lors des cultes. Une communauté c’est lamise en commun de l’esprit et du cœur : dans ce sens, je me sens appartenir à la communauté de l’Oratoire du Louvre même si je ne peux y venir souvent, carje suis très attachée à ce que j’y trouve et à ce que je peux y partager. J’apprécie les expositions qui retracent des parcours protestants remarquables,cela nous relie avec notre histoire, et cela élargit la communauté dans le temps, à ceux qui nous ont précédés et que nous n’oublions pas, qui nous ontouvert le chemin. La communauté est aussi ouverte dans l’espace : des participants venant d’horizons très différents et parfois lointains s’intègrentégalement avec harmonie avec votre communauté : je pense à des chorales venues d’Autriche ou de Madagascar, ou à des baptêmes, à des personnes citées lorsdes cultes. Merci à toutes et tous de garder cette communauté vivante, ouverte et accueillante, toujours dans la recherche.
Erica M. S.