- Accueil
- Actualités
- Annonces
- POINT DE VUE SUR LE PHÉNOMÈNE SYNODAL
POINT DE VUE SUR LE PHÉNOMÈNE SYNODAL
Partage
Les délégué.e.s de votre église se sont rendu.e.s au synode de la région réformée de l’église protestante unie (qui est unie à l’échelon national mais pas au niveau de la région parisienne, puisque luthériens et réformés y font synodes à part).
Notre église a deux postes pastoraux, et donc 4 délégués en parité pure : deux pasteurs, deux conseillers (en l’occurence Caroline Labourdette et Quentin Bourgault). Les délégués, désignés par le conseil presbytéral ne sont pas mandatés par lui. Arrivés au synode, ils sont censés se fondre dans l’assemblée souveraine de ses décisions. Le Conseil régional, élu tous les 4 ans par le synode a le rôle officiel d’administrer la région entre deux sessions synodales et de proposer l’ordre du jour de celles-ci. Le synode en début de session vote en général comme un seul humain l’ordre du jour proposé. Cet ordre du jour est pourtant déterminant de la possibilité ou non de débats réels. Il faut une certaine acuité et une vraie vigilance pour savoir où, quand et pourquoi intervenir, pour percevoir les enjeux et les soubassements de telle ou telle décision soumise au vote. Le conseil régional joue sa partie et c’est son droit. Mais le synode, lui, a t-il la volonté, la possibilité voire le temps de le faire ? C’est tout l’enjeu. Le modérateur du synode, élu par le synode sous proposition du conseil régional n’est pas un simple animateur des séances ni non plus uniquement la vigie du droit synodal. Il est censé être la voix des synodaux et il peut être force de proposition ou d’interruption. Usera-t-il ou non de ses pouvoirs ? C’est encore un enjeu. Mais sans sa présence réelle, les synodaux, pourtant nombreux, n’auront pas la capacité d’exercer le pouvoir qui est le leur. Le synode: organe significatif de la vie démocratique (relative) de notre église, ou simple chambre d’enregistrement? C’est toute la question de la possibilité de la décision collective ce qui fait d’une session synodale un moment éminemment politique.
ROBERT PHILIPOUSSI